Extrait du mémoire de thèse d'Alexandra Goudard, 2007
La vulnérabilité d’un écosystème aux invasions dépend de ses caractéristiques écologiques, associées aux caractéristiques de l’espèce introduite (Mack et al. 2000). Plusieurs hypothèses sont classiquement proposées :
Niche écologique vacante (ressources non utilisées par les espèces résidentes) ;
Perturbations climatiques, écologiques et anthropiques (incendie, déforestation), avant l’introduction (régime de perturbation favorisant l’établissement de l’espèce introduite) ou après l’introduction (meilleure tolérance aux perturbations de l’espèce introduite par rapport aux espèces natives, Seabloom et al. 2003) ;
Diversité spécifique de la communauté (hypothèse d’Elton 1958) ;
Interactions interspécifiques avec les espèces natives, directes (compétition par interférence : voir Callaway et Aschehoug 2000) ou indirectes (compétition indirecte par exploitation d’une ressource commune : voir Fargione et al. 2003) ;
Absence de contraintes biotiques pour l’espèce introduite (absence de prédateurs ou de parasites, absence d’exploitation par l’Homme).