L’immunité innée, présente chez tous les animaux, ne constitue chez les Vertébrés que la première ligne de défense. Les Vertébrés possèdent aussi un second mécanisme immunitaire l’immunité adaptative (ou acquise) qui ne devient performante qu’après la première rencontre avec un pathogène. Sa stimulation préventive est le fondement de la vaccination.
Comment l’immunité adaptative des Vertébrés fonctionne-t-elle ?
L’immunité adaptative des Vertébrés est dite spécifique car la réponse immunitaire mise en place ne cible qu’un antigène particulier c’est à dire une molécule étrangère à l’organisme. Les pathogènes présentent des antigènes qui leur sont propres qui pourront chacun être ciblés par une réponse immunitaire adaptative adaptée. Cela dit, lorsque des antigènes sont structuralement proches, il est possible qu’une réponse immunitaire développée contre l’un puisse protéger au moins partiellement contre (et être activée) par l’autre.
L’immunité adaptative est assurée par des leucocytes spécialisés, les lymphocytes. Ces cellules, légèrement plus grosses qu’un globule rouge, plus ou moins sphériques, possèdent un noyau rond qui occupe la plus grande partie du volume cellulaire. Formés dans les organes lymphoïdes primaires (moelle osseuse, thymus), ils circulent ensuite dans le sang, la lymphe et les organes lymphoïdes secondaires (ganglions lymphatiques et rate notamment).
Les lymphocytes expriment à leur membrane un récepteur hypervariable de la superfamille des immunoglobulines (Ig) capable de lier spécifiquement un antigène particulier. Ce récepteur est associé à un corécepteur variable. Un individu peut produire des milliards de récepteurs immunoglobulines différents, capable de reconnaître autant d’antigènes différents, mais chaque lymphocyte n’en produit qu’un seul type. Un groupe de lymphocyte produisant le même récepteur est appelé un clone.
On distingue deux types (et plusieurs sous-types) de lymphocytes en fonction des récepteurs et co-récepteurs qu’ils expriment à leur membrane, qui traduit leur mode d’action.
Les lymphocytes B ou LB expriment un récepteur de type B en forme de Y capable de lier directement 2 fois un antigène entier.
Les lymphocytes T ou LT expriment un récepteur de type T qui reconnaît l’antigène uniquement après qu’il ait été découpé en petits peptides présentés à la surface d’une CPA sur une protéine CMH. Le récepteur T peut être associé soit à un corécepteur de type CD4 soit à un co-récepteur de type CD8. ON distingue donc les LT-CD4 et les LT-CD8
